Pour surveiller la mortalité maternelle, la France a une méthodologie spécifique depuis 1996. L’identification des décès associés à la grossesse repose sur plusieurs bases de données : certificats de décès et  séjours hospitaliers. La documentation médicale de ces décès provient de l’enquête confidentielle réalisée par des assesseurs auprès des équipes de soins. L’analyse des dossiers par un comité d’experts décide de la cause initiale – obstétricale ou non, de l’évitabilité et de la qualité des soins. De 2007 à 2009, 254 décès maternels ont été identifiés, donnant un taux de mortalité maternelle de 10,3 pour 100 000 naissances vivantes. L’âge et la nationalité maternels, la région de décès sont étudiés. Les hémorragies occupent toujours le premier rang. Leur taux est de 1,9 pour 100 000 naissances alors qu’il était de 2,5 auparavant ; cette diminution provient de la baisse des décès par hémorragies par atonie utérine. Les soins non optimaux restent encore fréquents, 60 % de tous les décès, toutefois en légère régression. La fréquence de la mortalité maternelle reste globalement stable, selon une méthodologie qu’il faut pérenniser. Sa réduction semble possible puisque des progrès ont été obtenus – baisse de décès liés à l’hémorragie par atonie utérine et diminution des soins non optimaux.