II – Etape de reconnaissance | Gynerisq

II – Etape de reconnaissance

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ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE :

Le saignement anormal doit être reconnu le plus rapidement possible

BARRIERES :

Utilisation du sac de recueil avec appel de l’obstétricien si plus de 250cc dans les 1eres minutes et toujours dès que la quantité atteint 500cc
Surveillance clinique codifiée en équipe et avec les anesthésistes et prévue dans le dossier avec

  • Les critères à surveiller (au minimum : Pouls, TA systolique, douleurs, pertes extériorisées, rétraction utérine)
  • Les seuils devant motiver l’appel au(x) médecin(s)
  • La fréquence de la surveillance avec au minimum :
    • tous les ¼ heures pendant la 1ere heure
    • toutes les ½ heures pendant la 2eme heure
    • puis à H3, H4, H6, H8
    • puis toutes les 6 heures pendant les 24 heures qui suivent
    • puis toutes les 12 heures pendant l’hospitalisation.  

 Examen systématique de la filière génitale en cas d’extraction instrumentale et/ou d’épisiotomie

 TV systématique en cas de douleurs à la recherche d’un thrombus

Les cas de non respect de ces consignes doivent être revus par l’équipe pour analyser les causes et y remédier

ACCOUCHEMENT PAR CESARIENNE

Là aussi le saignement anormal doit  être reconnu le plus précocement possible.

La surveillance clinique est primordiale et prime sur la surveillance biologique

BARRIERES :

 L’équipe doit définir un protocole d’estimation des pertes sanguines en per opératoire. Une des méthodes est de calculer la quantité de sang aspiré entre la naissance de l’enfant et la fermeture de l’hystérotomie en considérant comme anormal un saignement supérieur à 500cc.

 Vérification soigneuse et systématique de l’hémostase avec l’aide opératoire, en étant particulièrement attentif aux angles de l’hystérotomie. Vérification d’une perméabilité suffisante du col. Vérification de la rétraction utérine et de l’absence de saignement vaginal significatif. Aucun saignement ne doit être toléré avant la fermeture.

La surveillance clinique doit être codifiée en équipe et avec les anesthésistes et doit être prévue dans le dossier avec

  • Les critères à surveiller et les seuils devant motiver l’appel au(x) médecin(s). On peut s’inspirer du tableau ci-dessous en y rajoutant la surveillance des pertes sanguines et de la rétraction utérine.

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  • La fréquence de la surveillance doit être au minimum :
  • tous les ¼ heures pendant la 1ere heure
  • toutes les ½ heures pendant la 2eme heure
  • puis à H3, H4, H6, H8
  • puis toutes les 6 heures pendant les 24 heures qui suivent
  • puis toutes les 12 heures pendant l’hospitalisation

Cette surveillance doit être effectuée, au moins pendant les 2 premières heures, par un personnel dédié

Contrôle de la formation du personnel infirmier(e)s et sages femmes à la surveillance des césariennes (expression utérine et surveillance précise des critères cliniques choisis)

 Les cas de non respect du protocole de surveillance doivent être revus par l’équipe pour analyser les causes et y remédier

Etre particulièrement méfiant en cas de césarienne en urgence, de césarienne réalisée après un travail long et dystocique ou après une tentative d’extraction instrumentale

QUEL QUE SOIT LE MODE D’ACCOUCHEMENT TOUTE SITUATION ANORMALE IMPOSE :

  • Appel à l’équipe médicale (obstétricien et anesthésiste)
  • Mise en place des éléments de surveillance hémodynamique continue
  • Noter l’horaire et ouverture de la feuille de surveillance prévue pour cela

BARRIERES :

Vérification systématique par l’équipe soignante, en début de garde :

  • de l’accessibilité et de la validité des numéros d’appel
  • du matériel de surveillance
  • de l’accessibilité de la feuille de surveillance