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Version 08 Juil 2014 - 243 KoOBJET : Quel est le risque de complications après l’embolisation d’un léiomyome utérin et quels sont les facteurs associés aux complications ?
Le risque cumulatif de complications après embolisation est relativement faible, même à long terme, mais la localisation du léiomyome sous-muqueux peut augmenter ce risque.
CE QUI EST CONNU : Un large spectre de complications après embolisation de leiomyome ont été décrites à des taux très variables. Il existe une incertitude quant au risque réel de complications et aux facteurs associés à ce risque.
METHODES : Etude de cohorte prospective portant sur 288 femmes consécutives ayant subi une embolisation d’un leiomyome dans un service de gynécologie d’un hôpital universitaire entre janvier 2001 et décembre 2010.
Les complications survenant après l’embolisation ont été classées comme majeures ou mineures en fonction de leur gravité, du niveau de soins requis et du résultat. Les taux de complications cumulatifs ont été estimés par analyse de survie et tests de log-rank selon les variables de base. Une analyse multivariable des risques proportionnels de Cox a été réalisée pour tenir compte des facteurs de confusion.
RÉSULTATS : 48 patientes ont présenté une complication après une médiane de 5 mois (intervalle de confiance à 95%, 4,1-11,4) après l’embolisation. Les complications ont été jugées mineures chez 38 patientes et majeures chez 10. Le taux global de complications était de 13% (IC à 95%, 9,0-17,0) à 6 mois, de 16% (IC à 95%, 11,0 à 20,0) à 1 an, de 17% (IC à 95%, 12,0 à 22,0) à 3 ans et de 18% (IC à 95%, 12,9 à 22,8) à 5 ans. La complication la plus fréquente (19/48, 39,6%) a été l’expulsion de léiomyome, qui s’est produite spontanément dans 13 as (68,4%) a nécessité une assistance dans 6 cas (31,6%). Huit patientes (2,8%) ont subi une réintervention, dont six myomectomies hystéroscopiques, une myomectomie laparoscopique et une adhésiolyse hystéroscopique, à la suite d’une complication.
LIMITES : Notre population n’incluait pas de femmes d’ascendance africaine, qui auraient un risque plus élevé de complications. Si ces patientes avaient participé à l’étude, des taux de morbidité plus élevés auraient peut-être été observés.
CONCLUSIONS : Les femmes atteintes de léiomyomes sous-muqueux au moment de l’embolisation sont plus à risque de complications post-opératoires. Il s’agit d’une nouvelle information importante pour conseiller les patientes envisageant cette approche thérapeutique.
Nom du fichier :
2014_complications-embolisation-fibromes.pdf