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Version 21 Fév 2018 - 662 KoDe nombreuses études récentes montrent l’intérêt d’une sensibilisation de la population au risque lié à l’infection prénatale par le CMV. La population sensibilisée semble moins fréquemment connaître une primo-infection. Nous proposons donc de sensibiliser les couples à cette infection en pré-conceptionnel et lors de la première consultation prénatale par des campagnes d’information du grand public et des professionnels sur les mesures simples de prévention de la contamination. Cette prévention primaire pourrait être efficace (11, 14). Dans ce contexte une sérologie péri-conceptionnelle pourrait permettre de mieux cibler la population à risque de primo-infection (11). En cas de séronégativité, la sensibilisation et l’information seront renforcées au deuxième et troisième trimestre. L’un des facteurs de risque de contamination le plus important est d’avoir des enfants en bas âge, environ 23 % des femmes font leur séroconversion à cette époque (6), d’autre part, les patientes vivant en milieu socio-économique défavorable sont également plus à risque. En revanche, les données sur les effets et l’innocuité d’une thérapie prénatale sont insuffisantes pour proposer un dépistage systématique en population générale, cette conclusion est largement partagée par la littérature internationale récente (2, 4, 5, 6). De la même manière même si de nouvelles informations sont apparues dans la récente littérature sur le bilan pronostique, ce bilan reste difficile. En raison de l’importance en santé publique, il nous semble important de supporter de nouvelles études multicentriques randomisées sur la thérapeutique.
Nom du fichier :
2018_-CMV_Avis-CNGOF.pdf