RESUME

Les données sont insuffisantes pour déterminer si la grossesse augmente la sensibilité à l’infection par le SRAS-CoV-2.

Les données confirment que la grossesse est un facteur de risque de forme grave associée au COVID-19 ; parmi les meilleures preuves, celles qui proviennent du système de surveillance COVID-19 des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, qui a montré que les femmes enceintes avaient un risque plus élevé d’admission en unité de soins intensifs, de  besoin d’une ventilation invasive, et de mortalité que les femmes non enceintes en âge de procréer.

Bien que la transmission intra-utérine du SRAS-CoV-2 ait été documentée, elle semble rare. Elle est peut-être lié à de faibles niveaux de virémie du SRAS-CoV-2 et à la coexpression réduite de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 et de la protéase à sérine transmembranaire 2 nécessaires à l’entrée du SRAS-CoV-2 dans les cellules du placenta.

Il existe de plus en plus de preuves montrant que l’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse est associée à un certain nombre d’issues défavorables, notamment la prééclampsie, l’accouchement prématuré et la mortinaissance, en particulier chez les femmes enceintes atteintes d’une forme grave.

Outre l’impact direct de la COVID-19 sur l’issue de la grossesse, il existe des preuves que la pandémie et ses effets sur les systèmes de santé ont eu des effets négatifs tels qu’une augmentation des mortinaissances et des décès maternels.

Les 3 vaccins anti COVID-19 actuellement disponibles aux États-Unis peuvent être administrés aux femmes enceintes ou allaitantes, sans préférence pour le type de vaccin. Bien que les données de sécurité pendant la grossesse s’accumulent rapidement et qu’aucun signal alarmant n’ait été détecté, des informations supplémentaires sur les issues de la grossesse, en particulier chez les personnes vaccinées plus tôt dans la grossesse, restent nécessaires.