2021 _ The Contribution of Diagnostic Errors to Maternal Morbidity and Mortality During and Immediately After Childbirth : State of the Science / La contribution des erreurs de diagnostic à Morbidité et Mortalité maternelles pendant et immédiatement après l’accouchement : état des connaissances
L'AHRQ américaine (Agency for Healthcare Research and Quality _ https://www.ahrq.gov/patient-safety/reports/issue-briefs/maternal-mortality.html) propose un fascicule abordant de façon pratique la manière d'étudier les erreurs ou retards diagnostics comme facteurs contributifs à la morbidité et mortalité maternelles en prenant comme exemple les HPP
Version 15 Sep 2021 - 1 Mo
La mortalité maternelle est un problème de santé publique, avec 20 à 60% des décès considérés comme évitables après un examen approfondi des cas. L’OMS définit la mortalité maternelle comme un décès pendant la grossesse ou dans les 42 jours suivant la terminaison de la grossesse. Les Centers for Disease Control et La prévention définissent la mortalité maternelle comme un décès survenant pendant la grossesse ou dans l’année suivant sa terminaison secondaire à une cause liée ou aggravée par la grossesse.
Alors que le taux mondial de mortalité maternelle a diminué de 38% au cours des deux dernières décennies (2000-2017), passant de 342 décès à 211 décès pour 100 000 naissances vivantes, les États-Unis apparaissent comme une exception parmi les pays riches en ressources. Aux États-Unis, la mortalité maternelle a continué d’augmenter, passant de 7,2 décès par 100 000 naissances vivantes en 1987 à 17,3 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2017, avec environ 700 femmes qui meurent chaque année d’une cause liée à la grossesse.
Un tiers des décès maternels surviennent pendant la grossesse, un tiers pendant l’accouchement et jusqu’à une semaine du post-partum, et un tiers après une semaine à un an post-partum. Les principales causes de décès maternels sont les hémorragies, les troubles hypertensifs, les sepsis et les affections cardiovasculaires.
L’étude de la contribution de retards ou d’erreurs diagnostics à la mortalité maternelle est un récente.
La mortalité maternelle est considérée comme la « partie émergée de l’iceberg », car la morbidité maternelle sévère (MMS), qui a des origines comparables, est beaucoup plus fréquente et a un impact significatif sur les patientes, les familles et le système de santé. Elle est définie comme un résultat non intentionnel de l’accouchement qui entraîne une conséquences à court ou à long terme.
Pour chaque décès maternel, on estime que 70 femmes souffrent d’une complication sévère. Les parturientes qui ont une transfusion sanguine, une septicémie ou un œdème pulmonaire sont plus à risque de décès. Comme pour la mortalité maternelle, une revue multidisciplinaire montre que la morbidité maternelle est associée à une taux élevé d’évitabilité. Bien qu’aucun consensus n’existe pour chiffrer la part des erreurs de diagnostic dans la mortalité maternelle et la MMS, des preuves émergentes suggèrent qu’il est impératif de se concentrer sur la sécurité du diagnostic en obstétrique pour prévenir et atténuer les erreurs.
Cette note d’information fait le point sur ce que l’on sait de la contribution de l’erreur de diagnostic à la morbidité et la morbidité maternelles, explique la justification des méthodes d’amélioration et décrit le programme de recherche nécessaire pour progresser dans ce domaine émergent de la sécurité du diagnostic. Le mémoire se concentre sur les événements maternels qui se produisent pendant l’accouchement et jusqu’à une semaine après l’accouchement, avec l’hémorragie maternelle comme exemple principal en raison de son sa prévalence, du taux élevé d’évitabilité et des efforts interprofessionnels nécessaires pour le diagnostic et le traitement.