2019_The transition from latent to active labor and adverse obstetrical outcomes / Transition de la phase de latence à la phase active du travail et issues obstétricales défavorables | Gynerisq

2019_The transition from latent to active labor and adverse obstetrical outcomes / Transition de la phase de latence à la phase active du travail et issues obstétricales défavorables

Ce travail propose une analyse plus précise de la répartition des courbes de dilatation entre 4 et 6 cm (définition du 90e percentile) et de leur influence sur les résultats obstétricaux et néonatals.

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Version 10 Oct 2022 - 331 Ko

RÉSUMÉ DES AUTEURS

Contexte : Les recommandations sur la prévention du 1er accouchement par césarienne ont supprimé les limites de temps précédemment définies pour la phase de latence du travail (défini comme se terminant à 6 cm de dilatation) et ont exhorté les cliniciens à éviter la césarienne pour des anomalies du travail en phase latente. Cependant, on sait relativement peu de choses sur les implications des anomalies de la courbe du travail entre 4 cm et 6 cm et les résultats ultérieurs.

Objectif : Etudier l’association entre la durée de la dilatation de 4 cm à 6 cm, les résultats de l’accouchement, la morbidité maternelle et néonatale.

Méthodes : Il s’agit d’une analyse secondaire d’une étude de cohorte prospective de patientes à ≥ 37 semaines se présentant en travail spontané ou déclenché avec un singleton vivant sans anomalie, en présentation céphalique. Les patientes ayant des antécédents de césarienne ou n’ayant pas atteint la dilatation de 6 cm ont été exclues. Nous avons utilisé la régression censurée par intervalle pour déterminer le 90 ecentile pour le temps de dilatation de 4 cm à 6 cm et utilisé la régression logistique pour estimer les rapports de cotes et les intervalles de confiance à 95 % pour les résultats indésirables pour les patientes au-dessus de ces centiles seuils par rapport à ceux qui se situent au niveau ou en dessous. Les analyses ont été ajustées en fonction de l’obésité, de la nulliparité, de la race, de l’hypertension, du diabète et du type de travail (induit vs spontané / augmenté)Les critères de jugement comprenaient l’accouchement par césarienne, la morbidité maternelle (composite de fièvre post-partum, infection de plaie, hémorragie) et la morbidité néonatale (composite de décès néonatal, thérapie hypothermique, ventilation mécanique, détresse respiratoire, syndrome d’inhalation méconiale, convulsions ou traitement de septicémie). De plus, nous avons créé des courbes ‘’ROC’’ pour prédire l’accouchement par césarienne, la morbidité maternelle et néonatale en fonction du temps de dilatation de 4 cm à 6 cm.

Résultats: Il y avait 7 355 patients éligibles pour l’analyse, 728 (10 %) avaient des temps de dilatation de 4 cm à 6 cm > 10,3 heures, ce qui était le 90 e centile, et 6 627 (90 %) avaient des temps de dilatation ≤ 10,3 heures. Avoir un temps de dilatation de 4 cm à 6 cm au-dessus du 90 èmecentile (10,3 h) était associé à une augmentation de césariennes (rapport de cotes ajusté 2,05 (intervalle de confiance à 95 % 1,67, 2,52)), de la morbidité maternelle (rapport de cotes ajusté 1,48 (intervalle de confiance à 95 % 1,10, 2,00)) et de la morbidité néonatale (rapport de cotes ajusté rapport de cotes 1,92 (intervalle de confiance à 95 % 1,52, 2,4.)). L’aire sous la courbe pour prédire l’accouchement par césarienne était de 0,73 (intervalle de confiance à 95 % 0,71, 0,75). Les caractéristiques du test pour le seuil de 9,75 h étaient : sensibilité 68,3 % (intervalle de confiance à 95 % 64,8 %, 71,7 %), spécificité 66,2 % (intervalle de confiance à 95 % (55,0 %, 67,3 %), valeur prédictive positive 18,5 % (intervalle de confiance à 95 % intervalle de confiance 17,1 %, 20,0 %) et valeur prédictive négative 94,9 % (intervalle de confiance 95 % 94,2 %, 95,5 %). Pour la morbidité maternelle composite, le seuil était de 6,98 heures et l’aire sous la courbe était de 0.

Conclusion : Les patientes dont le temps de dilatation de 4 cm à 6 cm dépasse le 90 e centile ont un risque accru d’accouchement par césarienne et de complications du post-partum. Un temps de dilatation prolongé a une capacité prédictive modérée pour les résultats indésirables. Des études ultéreures devraient déterminer à quel moment, le cas échéant, une intervention est justifiée pendant cette période pour réduire ces risques.

Nom du fichier : 2019_Transition-4_6cm-et-resultats.pdf