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Version 20 Jan 2011 - 154 KoCONTEXTE: L’augmentation des taux de césariennes est un problème majeur de santé publique et suscite des débats dans le monde entier. Proposer et mettre en œuvre des mesures efficaces pour réduire ou augmenter les taux de CS si nécessaire nécessite une classification appropriée. En dépit de plusieurs classifications existantes, elles n’ont pas encore fait l’objet d’une revue systématique. Cette étude a visé 1) à identifier les principales classifications utilisées dans le monde, 2) à analyser les avantages et les inconvénients de chacune.
MÉTHODES ET RÉSULTATS: Les recherches ont portées sur trois bases de données électroniques pour les classifications publiées de 1968 à 2008. Deux examinateurs ont indépendamment évalué les classifications à l’aide d’un formulaire créé à partir d’éléments jugés importants par des experts internationaux. Sept domaines (facilité, clarté, catégorisation mutuellement exclusives, classification totalement inclusive, identification prospective des catégories, reproductibilité, applicabilité) ont été évalués et notés. Les classifications ont été testées dans 12 scénarios de cas cliniques hypothétiques. Sur un total de 2948, 60 ont été sélectionnées pour une évaluation en texte intégral et 27 classifications ont été identifiées. Les classifications des indications présentent des limitations importantes et leur score global allait de 2 à 9 (note maximale = 14). La classification du degré d’urgence présentait également plusieurs inconvénients (notes globales de 6 à 9). Classifications basées sur les patientes a obtenu les meilleurs résultats (scores 5–14). D’autres types de classifications nécessitent des données qui ne sont pas systématiquement collectées et peuvent ne pas être pertinentes dans tous les contextes (scores 3 à 8).
CONCLUSIONS: Cet analyse critique des classifications de césariennes constituent une contribution méthodologiquement rationnelle pour jeter les bases d’un suivi et d’une utilisation appropriée. Les résultats suggèrent que les classifications basées sur les patientes en général, et la classification de Robson, en particulier, seraient les mieux placées pour répondre aux besoins internationaux et locaux actuels. L’utilisation d’une seule classification facilitera l’audit, l’analyse et la comparaison des taux de césariennes dans différents contextes et aidera à créer et à mettre en œuvre des stratégies efficaces spécifiquement ciblées pour optimiser le soin.
Nom du fichier :
2011_PLOSone_classification-des-cesariennes.pdf