Il y a de plus en plus de preuves soutenant l’effet favorable de la standardisation des soins en gynécologie-obstétrique. Ceci devrait logiquement s’accompagner d’une diminution de l’exposition médico-légale.

Cette standardisation repose avant tout sur des recommandations de bonne pratique déclinées en protocoles, algorithmes de soins et checklists qui peuvent être incorporés dans  les dossiers médicaux, notamment électroniques.

Les sociétés savantes professionnelles jouent un rôle essentiel dans l’élaboration de ces recommandations qui sont largement diffusées avec des implications médico-légales évidentes. Le niveau des preuves scientifiques sur lequel elles reposent est variable et ceci doit être intégré pour laisser un certain degré de flexibilité permettant au médecin d’utiliser son propre jugement.

Bien que l’engagement volontaire des médecins soit le plus souhaitable, des procédés d’accréditation voire, des mesures disciplinaires peuvent être utilisées pour faire respecter les directives. De nombreux établissements (surtout universitaires et de grosse taille) ont introduit cette standardisation des soins dans leur activité dans le but de réduire les variations de prise en charge et les erreurs qui peuvent s’y rattacher. Cependant, des directives portant sur un sujet précis, comme par exemple l’administration d’ocytocine, peut différer considérablement d’un établissement à l’autre. Enfin, beaucoup d’établissements n’ont pas encore les moyens d’utiliser efficacement ces techniques de standardisation.