ACOG 2018_Placenta accreta spectrum / Placenta accreta et apparentés
Recommandations du Collège américain publiées en décembre 2018, sur les différents types de ''placenta accreta''
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Version 03 Déc 2018 - 293 Ko Nom du fichier : ACOG-2018_PLacenta-Accreta.pdf
Version 03 Déc 2018 - 293 Ko
La famille ‘’placenta accreta’’ fait référence à la gamme d’adhérences pathologiques du placenta, comprenant le placenta increta, le placenta percreta et placenta accreta. L’hypothèse étiologique la plus admise est un défaut de l’interface endomètre-myomètre entraînant une défaillance de décidualisation normale dans la région d’une cicatrice utérine, ce qui permet un ancrage anormalement profond des villosités et une infiltration trophoblastique. La morbidité et la mortalité maternelles peuvent survenir à cause d’hémorragie grave qui nécessite souvent une transfusion sanguine. Bien que l’évaluation par ultrasons soit importante, la normalité de l’échographie n’élimine pas le diagnostic. Les facteurs de risque cliniques restent donc tout aussi importants. Le plus commun est un antécédent de césarienne, avec une incidence du placenta accreta augmentant avec le nombre de césariennes antérieures. Le diagnostic prénatal du placenta accreta est important car il permet de prévoir l’accouchement dans un établissement de soins maternels de niveau III ou IV avant le début du travail et des saignements. Le traitement habituel est une césarienne avec hystérectomie sur un placenta laissé in situ, les tentatives de retrait du placenta étant associées à un risque important d’hémorragie. Une gestion optimale implique une approche standardisée multidisciplinaire dans une infrastructure habituée à gérer des situations à risque d’hémorragie sévère du post-partum (personnel, protocoles, accès à une banque de sang permettent des transfusions massives).