SOGC 2010_Infection à cytomégalovirus pendant la grossesse | Gynerisq

SOGC 2010_Infection à cytomégalovirus pendant la grossesse

Recommandations canadiennes publiées en 2010, sur le dépistage et la prise en charge d'une infection à CMV pendant la grossesse

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Version 01 Avr 2010 - 111 Ko

RÉSUMÉ

La qualité des résultats signalés dans le présent document a été évaluée au moyen des critères d’évaluation des résultats décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs.

  1. Le diagnostic de l’infection à cytomégalovirus (CMV) maternelle primaire pendant la grossesse devrait être fondé sur l’apparition de novo d’IgG propre au virus dans le sérum d’une femme enceinte qui était auparavant séronégative ou sur la détection d’anticorps IgM spécifiques associés à de l’IgG de faible avidité. (II-2A)

  2. En présence d’une infection maternelle primaire, les parents devraient être avisés du risque (de 30 % à 40 %) de transmission intra-utérine et d’infection fœtale, et du risque (de 20 % à 25 %) de voir apparaître des séquelles postnatales lorsque le fœtus est infecté. (II-2A)

  3. Le diagnostic prénatal de l’infection à CMV fœtale devrait être fondé sur l’amniocentèse, laquelle devrait être menée au moins sept semaines à la suite du moment présumé de l’infection maternelle et après la 21e semaine de gestation. Cet intervalle est important puisqu’il faut de cinq à sept semaines à la suite de l’infection fœtale et de la réplication subséquente du virus dans le rein pour qu’une quantité détectable de virus soit sécrétée dans le liquide amniotique. (II-2A)

  4. Le diagnostic de l’infection secondaire devrait être fondé sur une hausse considérable du titre des anticorps IgM avec ou sans la présence d’anticorps IgM spécifiques et en présence d’IgG de forte avidité. Dans les cas établis d’infection secondaire, le recours à l’amniocentèse peut être envisagé, mais le rapport risque–avantage est différent en raison du faible taux de transmission. (III-C)

  5. À la suite d’un diagnostic d’infection à CMV fœtale, des examens échographiques en série devraient être menés toutes les deux à quatre semaines afin de demeurer à l’affût des anomalies échographiques qui pourraient contribuer à la détermination du pronostic fœtal; cependant, il est important d’être conscient que l’absence de constatations échographiques ne garantit pas l’obtention d’une issue normale. (II-2B)

  6. La détermination quantitative de l’ADN de CMV dans le liquide amniotique peut contribuer à la prédiction de l’issue fœtale. (II-3B)

  7. Le dépistage sérologique systématique du CMV chez les femmes enceintes n’est actuellement pas recommandé. (III-B)

  8. Le dépistage sérologique du CMV peut être envisagé chez les femmes qui en viennent à présenter des symptômes grippaux pendant la grossesse ou à la suite de la détection de signes échographiques semblant indiquer une infection à CMV. (III-B)

  9. Les femmes séronégatives œuvrant dans le domaine de la santé et des soins aux enfants peuvent se voir offrir un suivi sérologique pendant la grossesse. Un suivi peut également être envisagé dans le cas des femmes enceintes séronégatives qui comptent un enfant en bas âge fréquentant une garderie. (III-B)

Nom du fichier : 2010-SOGC-CMV-et-grossesse.pdf