Malgré les restrictions évidentes liées au caractère volontaire des déclarations et à une possible  »sous-estimation » de ce qui a été réellement fait (les déclarants n’ayant pas toujours tous les éléments à disposition, ce qui traduit alors la difficulté pour eux de récupérer les éléments du dossier … ), les résultats de l’analyse de 158 déclarations utilisables font souligner :
– Les défauts d’interprétation des tracés du RCF qui ne sont analysés en fonction des dernières recommandations du CNGOF que dans moins de 20% des cas.
– Les insuffisances des résultats de la gazométrie au cordon qui pourtant est clairement recommandée dans ces circonstances d’extraction fœtale en urgence pour RCF suspect d’acidose. Le pH de l’AO n’est connu que dans moins de la moitié des cas. Par ailleurs quand le prélèvement est réalisé : Le BD est connu dans moins de 10% des cas et la PCO2 est absente alors qu’il s’agit de 2 éléments essentiels pour faire la part entre acidose respiratoire et acidose métabolique. Le prélèvement veineux n’est pratiquement jamais donné alors qu’il est, en cas d’expertise, un élément qui prouvera la bonne réalisation et donc la fiabilité des prélèvements
Les choses sont encore plus préoccupantes en cas de Décès néonatal par échec de réanimation à la naissance ou d’une suspicion d’acidose intrapartum du fait d’un Apgar à 5mn < 7 et/ou d’un pH de l’artère ombilicale <7, situations particulièrement à risque de mise en cause de la prise en charge obstétrico-pédiatrique.
– Le RCF n’est interprété ‘’dans les règles’’ que dans 21% des cas
– Le pH de l’artère ombilicale n’est connu que dans 67% des cas avec les mêmes remarques sur les détails de la gazométrie
– L’examen neurologique n’est disponible que dans environ la moitié des cas
Ces résultats, justifiant le projet de la rédaction sur d’une fiche  »Gynerisq Attitude » sur la documentation d’un dossier dans une situation à risque (SAR) d’asphyxie pernatale, sont comparés à ceux de la littérature.