III – Etape de récupération | Gynerisq

III – Etape de récupération

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Il faut agir rapidement car des lésions anoxiques sont possibles en quelques minutes, mais sans précipitation et de façon systématique.

Il est déconseillé de pratiquer des tractions intempestives et des manœuvres de rotation qui peuvent aggraver la situation.
        Il est conseillé de réaliser dans l’ordre, des gestes codifiés en allant du plus simple au plus compliqué suivant l’évolution de la situation et selon un protocole qui doit être connu de tous.

BARRIÈRES

1 – Appeler

  • l’obstétricien, l’anesthésiste et le pédiatre (une fois sur deux la dystocie était en effet imprévisible),
  • il est donc souhaitable d’avoir mis en place une procédure d’appel type “code rouge” comme pour les césarien­nes en urgence,

2 – Réaliser une manœuvre de Mac Roberts,
3 –  Si le problème persiste et que l’épaule postérieure est bloquée dans l’excavation pelvienne : Réalisation des manœuvres de Wood inversée ou Letellier,
4 – En cas d’échec ou si l’épaule postérieure n’est pas dans l’excavation : Réalisation d’une manœuvre de Jacquemier.

BARRIÈRES

Etre formé à la réalisation de ces manœuvres obstétricales (documentation et les équipes peuvent s’inspirer de la fiche Gynerisq-Controle-manoeuvres-dystocie-des-epaules lecture de DVD, formations sur mannequin dont l’intérêt est maintenant bien documenté).
Il est important de faire le plus rapidement possible un compte rendu détaillé de l’événement et des gestes effectués. Il est souhaitable que ce compte rendu soit validé et signé par l’obstétricien et la sage-femme. Les équipes peuvent s’inspirer du modèle : fiche Gynerisq Contrôle : Gynerisq-Controle-dystocie-des-epaules.
Il est conseillé de préciser le côté de l’épaule antérieure et postérieure.
En cas de manœuvres internes, il est important de préciser le bras qui a été saisi. Si les lésions traumatiques osseuses sont souvent sur les membres supérieurs saisis par des manœuvres, les lésions du plexus sont souvent controlatérales. Cela permet de confirmer que la manœuvre n’a pas entraîné le plexus sur le bras incriminé et conforte la théorie de la propulsion entravée.
En cas d’accouchement compliqué et d’une suspicion de lésions traumatiques, osseuse, neurologique périphé­ri­que (plexus) ou anoxique, il est indispensable de dispo­ser d’un examen pédiatrique et neurologique complet en salle de naissance.
L’Apgar de référence est à 5 minutes – Effectuer une gazométrie complète sur les vaisseaux du cordon (artère et veine – cf Gynerisq’Attitude sur les situations à risque d’APP),
Noter la présence d’éventuels hématomes notamment sur les joues, leur absence est un élément qui plaide contre une traction et/ou rotation exagérée de la tête fœtale,
Noter l’existence d’une amyotrophie présente dès la naissance attestant d’une paralysie du plexus antérieur à l’accouchement et consécutive à une malposition fœtale : Electromyogramme à réaliser rapidement, dans la 1ère semaine de vie.
Radiographie en cas de suspicion de fracture de l’humérus ou de la clavicule.

En cas de problème ; prise en charge pédiatrique rapide :

  • Prescription de kinésithérapie durant le séjour à la maternité,
  • Prévoir une consultation spécialisée auprès d’un neurochirurgien ou d’un orthopédiste référent.

Enfin l’information des parents est comme toujours essentielle : Il est conseillé de les rencontrer pour expliquer le problème survenu lors de l’accouchement, même si l’accoucheur ne connaît pas la patiente, instaurer un dialogue et expliquer le suivi, en s’appuyant sur l’avis des spécialistes impliqués.