2016 _ Hormonal contraception and thrombosis / Contraception hormonale et thromboses | Gynerisq

2016 _ Hormonal contraception and thrombosis / Contraception hormonale et thromboses

Mise au point sur les risques potentiels des contraceptifs hormonaux combinés (CHC)

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Version 10 Nov 2016 - 184 Ko

La sécurité des contraceptifs hormonaux combinés (CHC) a été documentée par des années de suivi et, la survenue d’une thromboembolie veineuse (TEV) potentiellement liée à leur utilisation est rare chez la population jeune qui a recours à ce type de contraception. La balance entre les avantages et les risques des stéroïdes contraceptifs est généralement positive, en particulier par rapport aux risques liés à une grossesse non désirée.

Les études épidémiologiques aboutissent à des conclusions hétérogènes ne montrant pour les unes aucune différence entre les contraceptifs (études prospectives de surveillance active), ou une augmentation du risque pour les autres (études observationnelles ou de base de données). Cette divergence peut s’expliquer par les variations méthodologiques et par le fait que des facteurs de risque importants tels que le surpoids, les antécédents familiaux de thrombose et le tabagisme n’ont pas été pris en compte dans certaines études observationnelles.

Pour améliorer la sécurité des contraceptifs hormonaux, on a modifié la dose et le type d’œstrogène, sélectionné de nouveaux progestatifs et utilisé de nouvelles voies d’administration. L’Ethinyl-E2 (EE) a un effet plus fort que E 2 sur les marqueurs dépendants de l’œstrogène tels que les protéines du foie et les facteurs de coagulation. Pour contourner les modifications métaboliques induites par l’EE, des composés plus naturels tels que le valérate E 2 et E 2 (E 2 V) ont été développés, ainsi que de nouveaux progestatifs structurellement plus proches de la progestérone. Les progestatifs administrés seuls n’augmentent pas le risque de TEV. Leurs risques et leurs avantages dépendent de leur structure chimique, du type et de la dose d’œstrogènes combinés, ainsi que du mode d’administration. Le moindre impact de E 2 sur les marqueurs métaboliques peut améliorer le profil d’innocuité. Une étude récente sur les résultats cliniques appuie cette hypothèse.

En conclusion, les CHC restent un choix sûr et efficace pour prévenir les grossesses non désirées et le risque de TEV est généralement faible. Avant de prescrire, il convient de prendre en compte les facteurs de risque individuels, afin d’éviter les risques cumulatifs et de minimiser l’occurrence d’événements indésirables.

Nom du fichier : 2016_contraception-hormonale-et-TE.pdf