Résumé

 La mortinaissance est l’une des issues défavorables de la grossesse les plus courantes, se produisant dans 1 accouchement sur 160 aux États-Unis. Dans les pays développés, les facteurs de risque les plus répandus sont la nulliparité, l’âge maternel avancé, l’obésité, le diabète préexistant, l’hypertension artérielle chronique, le tabagisme, la consommation d’alcool, la grossesse après AMP, les grossesses multiples, le sexe fœtal masculin, le statut de célibataire et les antécédents obstétricaux.

Bien que certains de ces facteurs puissent être modifiables (comme le tabagisme), beaucoup ne le sont pas. L’étude des causes spécifiques de la mortinatalité a été entravée par le manque de protocoles uniformes pour évaluer et classer les mortinaissances et par la diminution des taux d’autopsie. Dans n’importe quel cas spécifique, il peut être difficile d’attribuer une cause précise à une mortinaissance. Une proportion importante des mortinaissances reste inexpliquée même après une évaluation approfondie.

L’évaluation d’une mortinaissance doit inclure une autopsie fœtale ; un examen macroscopique et histologique du placenta, du cordon ombilical et des membranes ; et une évaluation génétique.

La méthode et le moment de l’accouchement après une mortinaissance dépendent de l’âge gestationnel auquel le décès est survenu, des antécédents obstétricaux maternels (p. ex., utérus cicatriciel) et de la préférence maternelle. Les professionnels devraient peser les risques et les avantages de chaque stratégie dans un scénario clinique donné et tenir compte des recommandations disponibles. Le soutien au patient doit inclure un soutien émotionnel et une communication claire des résultats des tests. L’orientation vers un conseiller en deuil, un groupe de soutien ou un professionnel de la santé mentale peut être recommandée pour la gestion du deuil et de la dépression.