Cet article fait suite à celui qui, quelques mois plus tôt a mis en place les bases du  »debiaising » dans le raisonnement médical – Il décrit d’abord un schéma général du changement cognitif et les contraintes qui l’accompagnent. Une variété de facteurs individuels sont examinés, dont bon nombre sont des préjugés, ce qui peut être un obstacle au changement. Les principales stratégies qui ont été développées dans les sciences sociales et en médecine pour atteindre les biais cognitifs et affectifs sont ensuite abordées, incluant le concept important du ‘forçage’. L’abondance des approches qui existent dans la littérature et les domaines cliniques individuels illustrent les difficultés du changement cognitif, ainsi que la nécessité de telles interventions. Le ‘débiaising’ cognitif continu est sans doute la caractéristique la plus importante de la pensée critique et de l’esprit bien calibré. Trois groupes d’interventions sont suggérées à l’avenir : les stratégies éducatives, les stratégies en milieu de travail et les fonctions de forçage. L’importance des influences ambiantes et contextuelles sur la qualité de la prise de décision individuelle sont mises en avant et la nécessité de s’attaquer aux facteurs connus pour nuire à l’étalonnage du décideur. L’importance d’introduire ces concepts est soulignée et le développement corollaire de la formation en pensée critique au premier cycle de l’enseignement médical.