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BUTS : Retracer l’évolution des pratiques obstétricales concernant l’accouchement des femmes avec un antécédent de césarienne et identifier les arguments objectifs qui pourraient orienter le choix de la voie d’accouchement

MÉTHODES : Sélection des articles pertinents par une recherche Medline

RÉSULTATS : Après la pratique large de l’accouchement par voie vaginale de 1980 à 1999, la césarienne élective est redevenue courante à partir de 2000 à la suite d’études qui ont montré avec un meilleur niveau de preuve que le risque de rupture était bien lié à l’essai d’accouchement par voie vaginale et que la rupture était responsable de la morbidité et de la mortalité foetales. Le déclenchement artificiel du travail augmente le risque de rupture utérine quelle que soit la technique utilisée. Le déclenchement du travail par les prostaglandines est associé à une augmentation importante du risque de rupture utérine et sa contre-indication en cas d’utérus cicatriciel paraît justifiée. L’utilisation de l’ocytocine pour accélérer le travail est également associée à une augmentation du risque de rupture utérine. Néanmoins, le risque de rupture utérine et de complications foetales graves associées reste faible. Le choix de la voie d’accouchement doit également prendre en compte la possibilité d’une grossesse ultérieure, car le risque d’anomalie de l’insertion placentaire augmente avec le nombre de césariennes antérieures.

CONCLUSION : La discussion et le choix de la voix d’accouchement en cas d’utérus cicatriciel devraient toujours impliquer les femmes sans occulter aucun aspect de ce problème complexe.